Ne sont-il là qu'en grande saison des pluies - qui bat son plein en ce mois de juin - ou tout simplement n'y fait-on pas attention en période sèche ? Il est vrai que lorsqu'ils ne sont pas en plumage nuptial, les mâles sont à peine plus colorés que les femelles en tout temps, c'est-à-dire, et n'ayons pas peur des mots, ternes, beigasses avec quelques notes sombres sur le dos.
C'est comme chez la Veuve Dominicaine. Mâles (je confirme, il existe des mâles chez les Veuves) et femelles sont quasi-semblables hors de la saison des amours. Mais pendant cette dernière, on se demande alors vraiment s'il s'agit de la même espèce, comme le montrent la photo ci-dessus, où le mâle - celui qui a la longue queue (sic) - fait son manège en volant plus ou moins sur-place autour de la femelle, visiblement pour la motiver. Mais on s'égare, laissons-là veuves, mâles et femelles, vaches et cochons, car il ne s'agit pas de ça cette semaine.
Il s'agit de l'Euplecte à Dos d'Or, chez qui, on trouve un même contraste étonnant entre les sexes, en période nuptiale. Je vous laisse juger: s'arrêterait-on à la vue d'un oiseau comme cette femelle qui picore dans les hautes herbes ? Le verrait-on d'ailleurs, ce piaf ?
En revanche, le mâle adulte est à cette époque splendide, manteau noir d'encre et haut du dos jaune-or. En plus de cet habit de lumière digne d'un pilote de ligne, il en fait des tonnes et se perche bien en vue sur un arbuste au milieu de la prairie.
M'as-tu-vu.
Pour quelques temps seulement, il faudra revenir à plus de modestie bientôt, avec le retour de la saison sèche.