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Gymnogène d'Afrique, immature, harcelé par un Cordeau Pie - Grand Bassam, Côte d'Ivoire, 11 juin 2018Gymnogène d'Afrique, immature, harcelé par un Cordeau Pie - Grand Bassam, Côte d'Ivoire, 11 juin 2018

Gymnogène d'Afrique, immature, harcelé par un Cordeau Pie - Grand Bassam, Côte d'Ivoire, 11 juin 2018

De nouveau dans la lagune de Grand Bassam, sud-est de la Côte d'Ivoire, ce 11 juin 2018.

Les oiseaux d'eau habituels sont là, en particulier les Blongios Nains; discrets, très farouches et difficiles à approcher en Europe, ici en tout cas, c'est plus simple. On en trouve de toutes sortes: des mâles, des femelles, des immatures. Aussi des juvéniles qui présentent encore du duvet sur leurs plumes définitives (définitives de jeunes oiseaux); ils ne doivent pas être sortis du nid depuis longtemps. Ce duvet leur donne un aspect particulièrement atypique, à la limite du look 'punk'.

L'Oiseau-SerpentL'Oiseau-Serpent
Blongios Nains juvéniles - Grand Bassam, Côte d'Ivoire, 11 juin 2018

Blongios Nains juvéniles - Grand Bassam, Côte d'Ivoire, 11 juin 2018

Blongios Nain adulte - Grand Bassam, Côte d'Ivoire, 11 juin 2018

Blongios Nain adulte - Grand Bassam, Côte d'Ivoire, 11 juin 2018

La ballade en pirogue se déroule comme à l'habitude, mais en ce début de matinée avec pas grand chose à se mettre sous la dent comme observation notable. Alors Jean-Pierre, le piroguier, et moi, nous nous entraînons à approcher ce que l'on peut, l'inévitable Martin-pêcheur Huppé, ou bien le Bihoreau Gris, commun dans le coin, par exemple. Des oiseaux sans grande importance, on va dire, mais je ne me lasse pas de les observer, les photographier.

 

 

Martin-pêcheur Huppé - Grand Bassam, Côte d'Ivoire, 11 juin 2018

Martin-pêcheur Huppé - Grand Bassam, Côte d'Ivoire, 11 juin 2018

Bihoreau Gris - Grand Bassam, Côte d'Ivoire, 11 juin 2018

Bihoreau Gris - Grand Bassam, Côte d'Ivoire, 11 juin 2018

En milieu de matinée, c'est toujours un peu morne plaine, quand, balayant la lagune avec les jumelles, je tombe finalement sur un Anhinga d'Afrique, esseulé, c'est à ce stade ce que l'on pouvait penser, planté sur un piquet, en bordure de roselière. Sans doute vais-je me répéter (la dernière fois, nous en avons observé ici-même, quatre), mais il était donc considéré comme quasiment disparu de Côte d'Ivoire en début des années 2000; depuis mon arrivée en Côte d'Ivoire fin 2012, j'en ai finalement observé tous les mois de l'année - sauf juillet et août - depuis janvier 2013. Certes à chaque fois en petit nombre (de un jusqu'à six ensemble), que ce soit très régulièrement au marais d'Assouinde, à une cinquantaine de kilomètres de Grand Bassam, ou bien de temps en temps à Grand Bassam donc, comme le 25 mai dernier.

L'oiseau est loin, trop loin pour faire des photos correctes; nous allons tenter l'approche en pirogue. Hélas, deux minutes après l'avoir commencé, l'oiseau saute dans l'eau, et commence à nager. Bien que loin de nous, aux jumelles on peut maintenant comprendre pourquoi il est surnommé l' oiseau-serpent. Dans l'eau, seul son long cou mince sort de l'eau, et ses mouvements sont tels que ce cou ressemble à un Naja ou autre serpent qui simule des attaques.

[l'oiseau est loin, comme déjà dit, alors les photos ci-dessous sont très 'croppées']

Anhinga d'Afrique - Grand Bassam, Côte d'Ivoire, 11 juin 2018
Anhinga d'Afrique - Grand Bassam, Côte d'Ivoire, 11 juin 2018
Anhinga d'Afrique - Grand Bassam, Côte d'Ivoire, 11 juin 2018

Anhinga d'Afrique - Grand Bassam, Côte d'Ivoire, 11 juin 2018

Il nage quelques instants puis s'envole. Nous le suivons des yeux, il s'en va encore plus loin, mais nous repérons son point de chute. Il va falloir ramer, Jean-Pierre, tu m'en vois désolé.

Après une bonne dose de rames rapides, nous sommes de nouveau à environ la même distance de l'oiseau que tout à l'heure. Alors nous tentons de nouveau l'approche, mais cette fois encore bien plus doucement. Si doucement apparemment que l'oiseau ne s'inquiète pas; même  lorsqu'il a fienté pendant l'approche, ce n'était pas un signe d'inquiétude: il avait tout simplement envie de satisfaire un besoin naturel. Enfin, après plus de cinq ans a essayer d'être à bonne distance raisonnable pour en faire de 'bonnes' (j'espère) photos, c'est aujourd'hui que j'y arrive. Jean-Pierre a fait un formidable boulot d'approche.

L'Oiseau-Serpent
L'Oiseau-Serpent
L'Oiseau-Serpent
L'Oiseau-Serpent
Anhinga d'Afrique - Grand Bassam, Côte d'Ivoire, 11 juin 2018

Anhinga d'Afrique - Grand Bassam, Côte d'Ivoire, 11 juin 2018

Je me souviens d'en avoir photographié au Botswana, dans le Parc National de Chobe il y a environ trois ans; là-bas, c'était du safari industriel, et l'Anhinga était vraiment peu farouche. Il avait pris la pose typique, hiératique, de l'oiseau qui sèche ses plumes, pour le bonheur des touristes.

Anhinga d'Afrique - Parc National de Chobe, Botsawa, 29 mai 2015

Anhinga d'Afrique - Parc National de Chobe, Botsawa, 29 mai 2015

En côte d'Ivoire, c'est plus du sport... pour Jean-Pierre le piroguier en particulier, moins pour moi mais quand même, à plat ventre en bout de pirogue, au bout d'un moment, ça fait mal aux articulations.

Nous sommes restés là plus d'une heure, et avons eu la surprise de découvrir trois autres oiseaux non loin de celui que l'on mitraillait. Quatre Anhingas, comme la dernière fois.

Nous les avons laissé à leur sort ensuite, juste après avoir shooté un Râle à Bec Jaune qui, pour une fois lui aussi, a été très confiant.

L'Oiseau-Serpent
Râle à Bec Jaune - Grand Bassam, Côte d'Ivoire, 11 juin 2018

Râle à Bec Jaune - Grand Bassam, Côte d'Ivoire, 11 juin 2018

Tag(s) : #Côte d'Ivoire, #Espèce rare
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